Nov 13 25
Le 23 octobre 2025, sous menace d’être censuré, le gouvernement de Sébastien Lecornu a adopté en Conseil des ministres la « lettre rectificatrice » suspendant jusqu’en 2028 la réforme des retraites.
La proposition du premier ministre a été adoptée à l’Assemblé nationale, le 12 novembre dernier.
Cette suspension concernerait, selon le Premier ministre, près de 3,5 millions de bénéficiaires, voyons les effets directs de cette suspension.

La réforme relative au régime des retraites établissait un report progressif de l’âge légal de départ de 64 ans. Cette mesure fait l’objet d’un report jusqu’aux prochaines élections. Désormais,pendant cette période de gel, les salariés ayant 62 ans et 9 mois et disposant de 170 trimestres pourraient partir à taux plein.
Remarque. Il convient d’être vigilant puisque la suspension de la réforme est temporaire et n’a pas pour effet de ramener l’âge légal de départ à 62 ans.
Voici un tableau sur l’âge de départ à la retraite, suite à cette suspension :
| Naissance | Age légal | Trimestres exigés |
| 1964 (première génération concernée par cette suspension) | 62 ans et 9 mois | 170 |
| 1965 | 63 ans | 171 |
| 1966 | 63 ans et 3 mois | 172 |
| 1967 | 63 ans et 6 mois | 172 |
| 1968 | 63 ans et 9 mois | 172 |
| 1969 et après | 64 ans | 172 |
Remarque. Ce tableau n’est qu’indicatif.
La suspension de la réforme ne constitue en aucun cas son abrogation. Les générations de personnes nées en 1965 et suivant ne bénéficieront pas de cette pause. Le Premier ministre a proposé aux partenaires sociaux une conférence sur le sujet pour faire des propositions dès le printemps prochain pour changer et améliorer durablement le système.
Cette suspension représenterait un coût qui s’élève à 100 millions d’euros en 2026 et 1.4 milliard en 2027 selon l’exposé des motifs de la lettre rectificatrice.
Pour financier ce coût, des mesures sont envisagées notamment au travers de la hausse du taux de la contribution des organismes complémentaires d’assurance maladie dite « taxe santé » (compagnies d’assurances, mutuelles et institutions de prévoyance) ainsi que par le biais de la sous-indexation des pensions de retraite par l’inflation.
Source : LETTRE RECTIFICATIVE au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026